Un projet de décret visant à faciliter la surveillance des internautes alarme les éditeurs de sites en ligne http://medias.francetv.fr/STATIC/salma/images/f2/f2/vide.gif
http://medias.francetv.fr/STATIC/salma/images/f2/f2/vide.gif "Discrètement, en marge de la campagne, le gouvernement prépare un décret qui, s'il était appliqué, tuerait l'internet made in France".
C'est ce qu'affirme vendredi dans Le Monde Philippe Jannet, président du Geste (groupement des éditeurs de sites en ligne). http://medias.francetv.fr/STATIC/salma/images/f2/f2/vide.gif Selon lui ce projet exprime le "fantasme Big Brother: tout savoir sur tout et tous, même l'impossible".
Le décret exigerait en effet que les éditeurs de sites, les hébergeurs, les opérateurs de téléphonie fixe et mobile et les fournisseurs d'accès à internet conservent "toutes les traces des internautes et abonnés pour les livrer à la police judiciaire ou à l'Etat sur simple demande."
"Des travaux interministériels sont en cours" sous l'égide du ministère de a Justice pour établir un projet de décret destiné à "préciser la nature des données devant être conservées, la durée et les modalités de leur conservation", a-t-on confirmé vendredi au ministère de l'Industrie.
"En imposant aux entreprises françaises d'être des auxiliaires de justice ou des indics, l'Etat fragilise tout un pan de l'économie de demain et de la démocratie d'aujourd'hui", considère-t-il, rappelant que jusqu'alors, seuls les fournisseurs d'accès et les hébergeurs étaient soumis à cette exigence.
Il souligne en outre que cette conservation de données leur coûterait très cher en stockage informatique et en moyens humains.
Sources : France 2